J’étais attirée par ce livre en en ayant un peu honte, je l’avoue. Je ne savais pas si je pourrais en parler et surtout, si l’écrit allait voler bien haut. Et bien, j’ai été quelque peu étonnée par son contenu. Il n’y a pas que deux neurones qui se battent en duel dans ce livre, on n’y parle quasi pas de shampooing et on ne découvre pas un « Allô »comme ça, en début de phrase, qu’on n’aurait pas vu venir comme ça a été le cas il y a 3 ans de ça.
J’aurais aimé m’en moquer un peu de ce livre, parce que ça aurait été plus facile.Nabilla Benattia est une fille qui a beaucoup été critiquée, cataloguée mais surtout moquée depuis « Les Anges » et surtout depuis la déferlante médiatique qui a eue lieu après son fameux « Allô, non mais Allô quoi » dont le succès a d’ailleurs du mal à être compris par la principale intéressée elle-même. La jolie brune est toujours moquée aujourd’hui bien qu’elle précise qu’elle ne soit plus celle qu’elle était lorsqu’elle a fait le buzz. Alors écrire que ce livre est creux aurait été bien plus facile que l’inverse. Bon, je ne vais pas non plus mentir en vous disant qu’elle fait concurrence à Marcel Proust avec son livre mais en même temps, ce n’était pas l’idée. Non, c’est un livre simple mais profond à la fois. Qui raconte, qui explique, qui dévoile…sans en imposer, sans vraiment se justifier. Qui fait le job. Simplement.
Alors pour ne spoiler personne ni écrire une longue tartine,
je vais vous donner les 3 raisons pour lesquelles j’ai aimé lire ce bouquin :
1. Je ne vais pas mentir. Comme la plupart des gens qui ont acheté ce livre, c’était dans l’idée de comprendre et surtout, de voir les dessous de ce phénomène qu’est Nabilla. Un peu beaucoup de curiosité quoi. Et je n’ai pas été déçue. La jeune femme de 24 ans nous raconte son enfance et notamment la séparation de ses parents qui l’a beaucoup marquée, sa vie d’adolescente avec une mère très absente qui l’a complètement livrée à elle-même, ses débuts dans le mannequinat au Japon, ses conneries en Suisse et puis la TV, le buzz, le succès, la fameuse nuit, la prison,… Elle livre sans tabous les différentes étapes par lesquelles elle est passée : des doutes aux succès, du bonheur au cauchemar, des étoiles aux abysses. Mais surtout, elle les livre sans artifices, étonnant pour une fille qui a montré une image d’elle très superficielle et refaite. Mais du coup, j’ai apprécié.
2. Ça parle d’amour avec un grand A. Oui car de l’amour à la haine et inversement, il n’y a qu’un pas et ça, Nabilla l’explique bien dans son livre. Tout ce battage médiatique autour du couple qu’elle forme avec Thomas les a rapidement plongés dans quelque chose de compliqué à contrôler. Chaque jour, un nouveau buzz sortait autour d’eux, les disputes se sont enchaînées, mais l’amour était toujours là. Et puis, ce soir du 6 novembre, tout a basculé. Nabilla ne cherche pas à ce qu’on la comprenne ni qu’on lui pardonne, ceci ne regarde qu’eux (et un peu la justice quand même) mais elle explique. Elle explique comment on peut basculer dans quelque chose qui ne nous ressemble pas, qui nous dépasse. Et puis, ce qui m’a touchée, ça a été tout ce temps où ils ont continué à se voir malgré le contrôle judiciaire auquel elle était soumise. Oui, j’aime les histoires d’amour dérobées et passionnées. (On est quand même d’accord que ma vision de l’amour n’est pas nécessairement de poignarder l’être aimé non plus). En clair, j’ai envie de dire que dans ce livre, on ressent cet amour fort, il y a « trop de sentiments ».
3. C’est l’histoire de quelqu’un qui décide de la partager avec nous. Et une histoire, ça se respecte. Que ce soit celle d’une fille que tous les médias qualifient de bimbo ou bien d’une autre, quand bien même. J’ai donc apprécié entrer dans son univers pour mieux comprendre cette fille, pas si superficielle que ça et clairement pas si naïve.
Je n’ai donc pas regretté ma lecture et je suis bien contente d’avoir mon avis sur ce livre qui fait l’actu. Oui, elle a connu sa célébrité « Trop vite » et ça a sûrement été trop intense d’un coup, surtout. Bref, c’est l’histoire d’une Nabilla au naturel, sans silicones et sans shampooing,… ah non, faut quand même pas déconner.
« Trop vite », Nabilla Benattia avec la collaboration de Jean-François Kervéan – Éditions Robert Laffont. 16,50 €